30 mois avec sursis pour Stéphane Pauwels, Farid Hakimi condamné à 14 ans de prison
Stéphane Pauwels, Farid Hakimi, Mohamed Benaouaune, Jamal Ennif et Vanessa Colassin ont été déclarés coupables du vol avec violences qui a été commis à Lasne.
Le tribunal correctionnel du Hainaut, division de Charleroi, a estimé dans son jugement rendu ce vendredi que Farid Hakimi, Mohamed Benaouaune, Jamal Ennif, Stéphane Pauwels et Vanessa Colassin étaient coupables du vol avec violences qui a été commis à Lasne, chez l’ancien compagnon de Colassin en mars 2017.
Pour le tribunal, Stéphane Pauwels savait que les auteurs allaient se payer eux-mêmes.
Quant à Vanessa, elle avait remis les clés de la maison et un plan détaillé de la propriété visée, plan qui a été retrouvé chez Farid Hakimi. Le téléphone de ce dernier a borné une antenne située près de la scène de crime durant seize minutes, la nuit des faits.
En outre, Stéphane Pauwels et Vanessa Colassin sont reconnus coupables d’avoir détenu de la cocaïne. Il est acquitté pour la tentative d’entrave à l’instruction.
14 ans de prison pour Farid Hakimi, sursis pour Pauwels
Farid Hakimi, acquitté pour plus de la moitié des préventions retenues contre lui par le tribunal correctionnel de Charleroi, écope d’une peine de 14 ans de prison. Il est considéré comme le chef d’une association criminelle active dans les vols avec violences dans le milieu stupéfiant et dans le trafic de cocaïne. Il risquait 20 ans.
L’ex-animateur Stéphane Pauwels a écopé d’une peine de 30 mois de prison, assortie d’un sursis de cinq ans, vendredi devant le tribunal correctionnel de Charleroi. Il est reconnu co-auteur d’un vol avec violences perpétré à Lasne en mars 2017 et de détention de cocaïne. Dans son jugement, le tribunal a mis en exergue un comportement primaire dans le chef de Stéphane Pauwels mais aussi du fait qu’il a été dépassé par les événements, pourtant prévisibles, et des conséquences subies depuis son inculpation. Son ex-compagne, Vanessa Colassin, écope de trois ans avec sursis pour les mêmes faits.
L’ancien animateur de RTL est acquitté pour la tentative d’entrave à l’instruction et pour l’association criminelle.
Stéphane Pauwels conteste le home-invasion de Lasne. “Il y a un concours de circonstances. Je me retrouve dans une situation affective compliquée après une séparation. J’ai fréquenté des gens peu fréquentables, j’ai perdu le fil. Je me suis retrouvé avec une dame qui se plaignait chaque jour du harcèlement de son ex-compagnon. J’ai appelé un ami policier qui n’a rien su faire. J’assume le fait de lui avoir dit: si tu veux, on peut aller lui mettre une tarte.”
“Je voulais juste que son ex la laisse tranquille”
Le prévenu avoue avoir filé du mauvais coton durant un an, année au cours de laquelle il a pris de la cocaïne. Il a croisé la route de l’auteur présumé de l’agression de Lasne. “Mais je n’ai jamais eu une volonté de faire mal, de voler, d’abimer. Je ne connais même pas la victime”, dit-il. “J’ai cru qu’il lui a seulement dit d’arrêter de harceler Mme Colassin.”
Stéphane Pauwels affirme avoir été surpris des violences infligées à la partie civile. “Je m’attendais plus à une intimidation”, a-t-il déclaré. “Tout ce que je voulais, c’est que l’ex-compagnon de ma compagne la laisse tranquille.” Il regrette ne pas avoir eu un contact avec un policier de Braine l’Alleud. “Cela se serait passé autrement à Mouscron”, estime le Mouscronnois.
Selon lui, c’est son ex-compagne qui a parlé de l’argent caché chez son ex. “J’étais au cœur d’une relation haine-colère.” Le prévenu prétend que Mme Colassin racontait régulièrement que son ex-compagnon détenait beaucoup d’argent chez lui.
Un plan des lieux a été retrouvé chez le prévenu, dont il affirme avoir appris l’existence par la police, ainsi qu’une clé “que madame Colassin a donné à l’auteur”. Mais le prévenu répète qu’il ignorait que son ex-compagne avait la clé de son ancienne maison.