La crise de l’autorité au Maroc, l’autoritarisme et le ‘’patrimonialisme’’

‘’Nous ne recherchons pas la révolution. Notre seule quête est que l’individu et la société évoluent vers des états d’être supérieurs’’.  

Après avoir donné brièvement notre point de vue sur l’autorité et la confusion de celle-ci avec l’autoritarisme, nous allons essayer d’aborder dans la suite de ces lignes les raisons de la crise de l’autorité qui régit pratiquement toute la société marocaine où le peuple est devenu une proie pour un pouvoir autoritaire, autoritariste et ‘’patrimonialiste’’ utilisant l’Etat au bénéfice du grand capital apatride et ses oligarques locaux.Cette crise de l’autorité n’est que la partie visible de l’iceberg qui indique qu’il y a une rupture entre les décideurs et le peuple d’un côté, un affaiblissement et une perdition de l’autorité de l’Etat de l’autre.

L’Autoritarisme et le ‘’patrimonialisme’’

L’utoritarisme

Une personne autoritaire est une personne qui montre avec force son autorité, qui donne des ordres pour être obéie. Elle impose sa volonté en donnant des ordres pour forcer les autres à lui obéir : c’est l’autoritarisme.

L’autoritarisme consiste en l’exercice du pouvoir brutal qui finit toujours par aboutir à la violence, à la révolution, à l’anarchie, au chaos. Ainsi convient-il de garder à l’esprit l’existence d’une série de gouvernements autoritaires, pas plus qu’on ne doit penser qu’un pays est démocratique parce qu’il organise des élections.

Quant à l’autoritarisme, il englobe tout gouvernement où le pouvoir suprême de décision pour une société est détenu par un individu ou un groupe privilégié. Ce pouvoir incombe aux décideurs appartenant à des familles particulières (monarchies, féodalités), au clergé (théocratie), aux militaires. Certains pouvoirs autoritaires exercent un contrôle brutal sur la population, tandis que d’autres, et ils sont nombreux, montrent l’apparence d’une démocratie en permettant l’existence de groupes politiques dépourvus cependant de tout pouvoir réel, et en organisant des élections soi-disant libres et démocratiques dont les résultats leur sont toujours favorables.

En d’autres termes, la prise en considération de la volonté et des intérêts des citoyens par les leaders permet de déterminer le caractère autoritaire ou non d’un régime. Encore faut-il que les citoyens soient capables de définir clairement ce qu’ils veulent. Autrement dit, les citoyens peuvent-ils tenir les élites gouvernantes responsables pour les décisions qu’elles prennent ? Ou bien ces élites peuvent-elles se permettre en dernier lieu d’ignorer leurs citoyens ?

Lorsque les élites du pouvoir ne rendent aucun compte de leurs actions au peuple qu’ils dirigent, alors le régime est autoritaire ou autoritariste.

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