Avortement: El Othmani dit non à Bouayach

Dans son mémorandum sur la réforme du Code pénal, qui sera présenté à l’Exécutif et au Parlement, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a proposé plusieurs recommandations d’amendement, notamment sur l’avortement.

Des recommandations qui ne semblent pas plaire au Chef du gouvernement et secrétaire général du PJD. Intervenant samedi lors d’une rencontre partisane à Rabat, Saâd-Eddine El Othmani a ainsi fait savoir que la position du Royaume était “définitivement arrêtée” sur la question de l’avortement. “Nous ne permettrons pas que le débat soit rouvert”, a-t-il ajouté.

“Certains tentent de ramener le débat au point zéro. Ce n’est pas une bonne chose. Nous ne devrions pas rompre avec ce que nous avions convenu. Nous n’allons pas le permettre”, a-t-il affirmé, soulignant qu’il était difficile de reprendre le débat à zéro après avoir obtenu un consensus à ce sujet.

Dans son rapport, le CNDH appelle à autoriser l’interruption de grossesse si la santé physique de la femme est menacée, et de prendre également en compte son état psychique et sa sécurité sociale.

L’instance dirigée par Amina Bouayach recommande un délai ne dépassant pas trois mois, sauf cas exceptionnels, pour la femme voulant mettre un terme à une grossesse non désirée.

L’avortement doit être obligatoirement pratiqué par un médecin, ajoute le CNDH, donnant la possibilité au médecin de refuser de l’effectuer sauf si la vie de la femme est en danger.

Aussi, toute femme désirant avorter ou obliger de le faire doit se voir accorder un délai d’une semaine pour prendre sa décision définitive, recommande le CNDH.

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