Les prochaines ont été fixées au 10 octobre, date à laquelle les accusés ainsi que la plaignante seront entendus par le juge d’instruction.

« Pressions et intimidations »

Un des proches de Khadija s’est dit jeudi « inquiet pour sa sécurité et celle de sa famille », affirmant qu’elle subissait « pressions et intimidations », évoquant des « effets sur son état psychologique ».

Dans une vidéo diffusée le 21 août sur Internet la plaignante racontait avoir été kidnappée, séquestrée, violée et martyrisée pendant deux mois par des jeunes de son village. Son témoignage filmé, où elle montrait des tatouages obscènes et des traces de brûlures de cigarettes sur son corps, avait suscité une vague de solidarité.

#noussommestouskhadija

Le hashtag #noussommestouskhadija accompagné d’un dessin de femme nue, tatouée, le visage barré d’un « SOS » a fait le tour des réseaux sociaux et une pétition demandant « justice pour elle » a récolté 115.000 signatures.

Douze des agresseurs présumés de Khadija avaient été placés en détention préventive avec différents chefs de poursuite, allant de « traite d’être humain sur mineure », « viol », « torture et usage d’arme causant des blessures et séquelles psychiques », « constitution d’une bande organisée, enlèvement et séquestration » et « non-assistance à personne en danger ».

Évoquant le cas de l’adolescente, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a déploré mercredi « l’absence d’un système intégré de protection de l’enfance au Maroc ».