Arakan ou l’histoire du drame des Musulmans Rohingya

Les crimes commis par l’armée du Myanmar et les milices bouddhistes extrémistes, qui ciblent la minorité musulmane dans l’Arakan, ont fait des milliers de morts dans les rangs des Rohingya, selon des sources locales et internationales concordantes

Une année s’est écoulée depuis le massacre perpétré par l’armée du Myanmar et les milices armées contre les civils de l’Etat d’Arakan, le 25 août 2017. Cependant, le drame dont souffre la minorité musulmane opprimée depuis des décennies n’est pas terminé.

Les habitants d’Arakan attendent l’aide du monde, dans les conditions tragiques qu’ils vivent à cause des violations commises par les autorités du Myanmar.

La plupart de ces habitants ont été obligés de quitter leurs terres vers des pays voisins en raison de l’injustice et des pressions exercées sur eux, depuis 1970.

La Turquie a soutenu les musulmans d’Arakan par tous les moyens dont elle dispose et grâce à ses institutions, depuis l’exacerbation de la crise.

Les responsables turcs, dont principalement le président Recep Tayyip Erdogan et le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, ont eu des contacts de haut niveau avec les dirigeants des différents pays du monde qui ont porté sur la situation tragique des musulmans d’Arakan.

D’autre part, la Turquie a pris l’initiative d’évoquer la question d’Arakan dans plusieurs rencontres internationales et du haut de plusieurs tribunes mondiales, dont celle de l’Organisation des Nations unies.

Le ministre turc des Affaires étrangères a effectué, avec l’épouse du président, Emine Erdogan et d’autres responsables turcs, une visite au Bangladesh, qui abrite des milliers de réfugiés d’Arakan, dans le but de leur apporter de l’aide.

Les aides turques sont offertes à travers plusieurs institutions, dont la Direction turque des Affaires religieuses [Diyanet], le Croissant-Rouge turc, la Direction turque de gestion des catastrophes naturelles et des situations d’urgences (AFAD) et l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA).

La Turquie a également agi à travers les associations de la société civile, dont l’organisation humanitaire turque IHH.

Le Wakf (Fondation) de Diyanet a de son côté réalisé un film documentaire qui retrace la souffrance des musulmans Rohingya dans l’Etat d’Arakan, et leur traversée difficile vers le Bangladesh ainsi que leur vie dure dans les camps de réfugiés.

Le film intitulé «Survie » passe en revue la souffrance et les épreuves traversées par les Rohingyas depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours.

Selon l’ONG «Ontario pour le développement international», quelque 24 mille musulmans ont été tués par les forces du Myanmar.

Un rapport publié, il y a de cela une semaine, par l’organisation, indique que le nombre de musulmans Rohingya tués serait de 23 mille 962 personnes.

Plus de 34 mille musulmans Rohingya ont été jetés au feu tandis que 114 mille ont été frappés et tabassés, selon le même rapport.

Il ressort aussi des nouvelles données que 17 mille et 718 femmes et jeunes filles Rohingya ont été violées depuis le mois d’août 2017 par les soldats de l’armée du Myanmar.

De même, 115 mille et 26 maisons ont été incendiées et plus de 113 mille autres ont été détruites.

Selon Amnesty International, plus de 750 mille musulmans Rohingya, à majorité des enfants et des femmes, ont fui leurs régions en direction du Bangladesh à cause des pratiques et exactions de l’armée du Myanmar.

Le gouvernement du Myanmar considère les musulmans Rohingya de « migrants clandestins » en provenance du Bangladesh, tandis que les Nations Unies les qualifient de la « minorité la plus persécutée dans le monde ».

Les crimes commis par l’armée du Myanmar et les milices bouddhistes extrémistes, qui ciblent la minorité musulmane dans l’Arakan, ont fait des milliers de morts dans les rangs des Rohingya, selon des sources locales et internationales concordantes.

L’ONU a qualifié la campagne contre l’Etat d’Arakan de « modèle idéal d’épuration ethnique ».

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