Algérie: 41 cas de choléra dans plusieurs villes
41 cas de choléra ont été recensés dans plusieurs villes en Algérie, selon l’Institut national de la santé publique (INSP)
41 cas de choléra ont été recensés dans plusieurs villes en Algérie, selon l’Institut national de la santé publique (INSP).
Cette information a été annoncée jeudi à Alger par le directeur central de la prévention au sein de l’INSP, Djamel Fourar, alors que la panique commençait à gagner la population face à la rumeur de contamination de l’eau du robinet.
S’exprimant en conférence de presse à Alger, Fourar a évoqué “41 cas de choléra, en plus d’un décès sur les 180 cas suspectés parmi les personnes qui ont été hospitalisées à Alger, Blida, Tipasa et Bouira”, rapporte le quotidien algérien “Al Watan” dans son édition de vendredi.
Soulignant que les cas de choléra enregistrés dans ces quatre wilayas (départements) étaient des cas “isolés et limités à des familles”, Fourar a assuré que la situation était “maîtrisée”.
La majorité des cas ont été enregistrés à Blida (centre) où 22 sur les 41 patients suspectés ont été confirmés.11 autres cas ont été confirmés parmi 18 patients à Tipasa ( nord), 1 cas sur 6 à Bouira (nord) et 5 cas parmi 14 patients à Alger, selon le rapport de cet institut, cité par “El Watan”.
Lors de son intervention, Le directeur général de l’Institut Pasteur, le Dr Zoubir Harrath, a pour sa part écarté l’hypothèse de la contamination par l’eau. Il a, notamment, affirmé que “les analyses bactériologiques effectuées par l’Institut sur des échantillons prélevés sur des personnes atteintes ont confirmé que l’épidémie du choléra s’est propagée en raison du non-respect des règles d’hygiène concernant la consommation de certains aliments”.
Infection très contagieuse, à transmission féco-orale qui entraîne la mort suite à des diarrhées aiguës, le choléra est causée par le bacille Vibrio cholerae, qui se propage en l’absence d’hygiène ou suite à la consommation d’eau ou de fruits et légumes contaminés, rappelle le média algérien, soulignant que le souci majeur avec cette maladie est l’urgence de la prise en charge.
“Le problème avec le choléra, c’est le nombre de malades à prendre en charge à la fois. Autrement, les traitements sont simples et efficaces. Les patients nécessitent des soins intensifs accompagnés de mesures d’hygiène draconiennes. Le traitement, c’est une antibiothérapie adaptée avec hydratation par des solutés”, a indiqué Ahmed Benfares, président du l’Ordre des pharmaciens de la région de Blida cité par “Al Watan”.
Si Fourar a rassuré que la situation “n’est pas inquiétante et ne nécessite pas l’instauration d’un état d’urgence”, Benfares estime, pour sa part qu’il “est grave de revenir sur des maladies qu’on n’a pas vu depuis le début des années 80”. “Le manque d’hygiène et les problèmes d’étanchéité des canalisations d’eau potable et des égouts peuvent être les raisons de propagation d’une telle maladie”, a -t-il déclaré à “El Watan”.