L’Iran gâche la fête marocaine L’Iran gâche la fête marocaine La “Team Melli” peut rêver : l’Iran, pourtant largement dominé par le Maroc, s’est imposé (1-0) dans le temps additionnel, hier, à Saint-Pétersbourg, …

Les Lions de l’Atlas se sont inclinés dans le match supposé le plus facile de leur parcours. L’Iran remporte dans la liesse le deuxième succès de son histoire en Coupe du monde.

Le Maroc devra réaliser un immense exploit pour continuer son chemin dans cette Coupe du monde. En s’inclinant contre l’Iran dans le match des outsiders du groupe B (0-1), la sélection d’Hervé Renard est déjà dos au mur, avant ses matchs contre le Portugal et l’Espagne.

L’Iran, de son côté, réalise à son échelle un exploit en remportant le deuxième match de son histoire en Coupe du monde, après celui contre les Etats-Unis, en 1998.

Ce qu’il faut retenir

Le Maroc a démarré très fort la rencontre, encouragé par un Hervé Renard en chemise blanche et énergique comme aux plus belles heures de la Coupe d’Afrique des nations. Mais tout s’est arrêté ou presque après 20 minutes de jeu. Les Lions de l’Atlas n’ont eu que deux grosses occasions dans la partie : une triple tentative de Ziyech, Belhanda et Benatia, contrés par le gardien ou un défenseur (19e), et une belle frappe à ras de terre de Ziyech en fin de match (80e).

Les Iraniens, eux, ont fait passer un coup de semonce en fin de première période, lors que El Kajoui, le gardien marocain, a dû remporter un face-à-face périlleux (43e). Beaucoup moins constants dans le jeu (moins de 40 % de possession, deux fois moins de passes réussies), les Iraniens n’ont pas raté la deuxième opportunité, bien aidés par la tête contre son camp de Bouhaddouz sur un coup franc excentré bien tiré (90e + 4).

Ce but a fait exploser les Iraniens présents dans l’enceinte, tout comme plus de 10 000 Marocains. Ce succès a été fêté comme une qualification pendant plusieurs minutes par les Persans qui ont effectué un tour d’honneur. Toute la rencontre, les vuvuzelas ont enveloppé le stade de Saint-Pétersbourg, qui était loin d’afficher complet comme à Iekatrinbourg un peu plus tôt pour Uruguay-Egypte, même si la Fifa a communiqué une affluence de 62 458 personnes.

Le joueur

Hamine Harit. L’ancien Nantais est en grande forme et en pleine confiance. Mais il doit simplifier son jeu et faire mieux devant le but. Il symbolise l’impuissance marocaine, autant que le malheureux buteur. Alors qu’il vient d’être élu meilleur espoir du championnat allemand (il joue à Schalkle 04) et qu’il va fêter ses 21 ans la semaine prochaine, il a commencé le match par une frappe hors cadre, un rush impressionnant et une autre tentative, cadrée mais trop molle. Les Iraniens ont bien vu le danger et ont multiplié les fautes sur le virtuose, qui y a laissé de l’énergie et a été beaucoup moins en vue en deuxième période. Il a été remplacé en fin de match.

L’image

Alors que l’Iran et le Maroc sont en pleine crise diplomatique, les fans des deux camps sont restés très loin de ces rivalités géopolitiques.

Dans le métro pour accéder au très enclavé stade de Saint-Pétersbourg, les deux camps se mêlaient, chantant à tue-tête et tentant de se couvrir dans une atmosphère fraternelle. Pendant l’hymne iranien, une très grande partie des Marocains se sont mis à applaudir spontanément.

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