Seize cadavres de migrants répêchés en mer entre le Maroc et l’Espagne
Les cadavres de 16 migrants, pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, ont été repêchés en mer samedi au large des côtes marocaines, a-t-on indiqué dimanche de source médicale.
Parmi les 16 morts figurent trois femmes. Quinze sont originaires d’Afrique subsaharienne, et le 16e est de nationalité marocaine, a indiqué à l’AFP une source médicale à la morgue de Nador , où se trouvent les corps.
La préfecture de Melilla, avait auparavant communiqué un bilan de “près d’une vingtaine” de cadavres repêchés en mer par les secours marocains dans leurs eaux territoriales.
Les migrants ont été vus par l’équipage d’un ferry espagnol, le Sorolla, qui a alerté les secours en mer des deux pays, avait ajouté la porte-parole de la préfecture.
De même source, un peu plus tard samedi soir, une patrouille de la garde civile a découvert un corps supplémentaire qui a été ramené à Melilla, enclave située face au continent européen, non loin de la frontière algérienne.
Les autorités marocaines n’ont pas communiqué sur le sujet jusqu’à présent.
Selon la préfecture de Melilla, un hélicoptère de la Garde civile participait encore dimanche matin aux recherches, en appui aux patrouilles marocaines.
Cette découverte intervient alors que la route “espagnole” est de plus en plus empruntée par les migrants subsahariens qui tentent d’arriver en Europe.
Selon le dernier bilan de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Espagne est le deuxième point d’entrée avec 1.279 arrivées par mer depuis le début de l’année, après l’Italie (4.256).
Au total, depuis le début de l’année, 243 personnes ont disparu ou péri en mer Méditerranée, selon ce bilan qui ne comprend pas le groupe découvert samedi.
En 2017, l’Espagne a été la troisième porte d’entrée en Europe des migrants, via la Méditerranée, après l’Italie et la Grèce. L’année dernière, les arrivées par mer ont triplé par rapport à 2016, atteignant un total de 22.900 migrants, selon Frontex, l’organisme européen de surveillance des frontières.
Plus de 200 sont morts ou ont disparu pendant la traversée.