Soyons plus que 10»: environ 200 personnes manifestent pour demander la démission de Théo Francken
Pari tenu puisque la manifestation de ce samedi matin a réuni environ 250 personnes qui demandaient la démission du secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Theo Francken
“Nous voulons donner un carton rouge au gouvernement.
Les organisateurs ont annoncé l’événement sur Facebook sous le slogan « Soyons + que 10 ! Francken, quitte le gouvernement ! », en référence à l’action de soutien au secrétaire d’Etat qui avait rassemblé mercredi 10 personnes devant la gare.
Neuf associations, dont la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés de Bruxelles, le Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie (MRAX) et les Jeunes anticapitalistes (JAC), délivrent un «Ordre de quitter le gouvernement» symbolique à M. Francken. «Il pourra, s’il le souhaite, demander l’asile au Soudan»
Plusieurs manifestants brandissaient symboliquement des pancartes « Ordre de quitter le gouvernement », alors que d’autres demandaient plus simplement : « Francken démission ».
«Comme vous voyez, nous sommes beaucoup plus et nous serons encore plus lors de la prochaine manifestation le 13 janvier», ont commenté les manifestants. «Ce secrétaire d’État doit s’en aller. Il n’est pas digne de son poste.»
Theo Francken est contesté depuis plus d’une semaine après des témoignages de Soudanais qui ont été torturés à leur retour au pays. Il n’aurait en outre pas dit toute la vérité au parlement sur les expulsions vers le Soudan. Selon lui, celles-ci n’étaient plus à l’ordre du jour alors qu’une expulsion a tout de même été annulée.
«Theo Francken est comme un cheval qui, avec deux pattes cassées, pense qu’il va tout de même pouvoir terminer la course», a déclaré Serge, de la Coordination des Sans-Papiers, à l’initiative de la manifestation de samedi. «Il a menti au Parlement et au gouvernement.
Les manifestants ne dénoncent toutefois pas seulement les derniers événements, mais de manière plus globale la politique d’asile du secrétaire d’État. «C’est une politique indigne d’un État de droit, d’une démocratie au cœur de l’Europe», a commenté Alexis Deswaef, président de la Ligue des Droits de l’Homme.