Jérusalem: le pape rencontre Abdallah II de Jordanie
Le pape François a reçu en audience le roi Abdallah II de Jordanie le 19 décembre 2017 au Vatican. Selon un communiqué du Saint-Siège, les discussions entre les deux hommes ont principalement porté sur Jérusalem, reconnue il y a deux semaines par les Etats-Unis comme capitale d’Israël.
Cette visite s’est déroulée dans une atmosphère cordiale, indique le communiqué du Vatican. Une information confirmée par les journalistes présents, selon lesquels le roi Abdallah aurait salué le pontife en l’appelant son “cher ami et frère”.
Cette rencontre a principalement porté sur la question de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, et plus particulièrement sur le cas de Jérusalem. Le 6 décembre, les Etats-Unis ont unilatéralement reconnu cette ville comme capitale de l’Etat d’Israël. Le gouvernement de Jordanie avait alors dénoncé une “violation du droit international” et le Saint-Siège avait appelé au respect du statu quo.
Lors de cette rencontre, le Vatican et la Jordanie ont renouvelé leur engagement pour encourager des négociations “entre les parties intéressées”. Le rôle de la monarchie jordanienne comme protectrice des lieux saints musulmans de Jérusalem a notamment été abordée. Le roi Abdallah revendique aussi ce rôle de protecteur pour les lieux saints chrétiens de la ville.
Aider les chrétiens du Moyen-Orient
Le pape François et Abdallah II ont aussi discuté du dialogue interreligieux. Ils ont ainsi souligné l’importance d’aider les chrétiens à rester au Moyen-Orient. Ces derniers font partie intégrante des populations de cette région et apportent des contributions positives aux sociétés.
Lors du traditionnel échange de cadeaux, le chef d’Etat jordanien a offert une peinture représentant Jérusalem, particulièrement l’église du Saint-Sépulcre et le dôme du Rocher. Pour sa part, l’évêque de Rome a entre autres donné au roi le médaillon de la paix, comme il le fait fréquemment.
Pour cette rencontre, Abdallah II était accompagné de son cousin, le prince Ghazi Ben Mohammed, particulièrement impliqué dans le dialogue interreligieux. Fait peu habituel, le prince est resté présent tout au long des échanges entre les deux chefs d’Etats.