Les travaux du symposium sur “La Gouvernance pour la mise en oeuvre des engagements en matière de développement durable en Afrique” se sont ouverts, lundi au siège de la Commission Economique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA) à Addis-Abeba, avec la participation de représentants de plusieurs pays, dont le Maroc. Le Royaume est représenté à cet évènement international (11-13 décembre) par M. Ahmed Laamoumri, Secrétaire Général du Ministère de la Réforme de l’Administration et de la Fonction Publique. A l’ouverture du Symposium, les responsables de l’ONU ont rappelé les convergences entre l’Agenda 2030 se rapportant aux Objectifs du Développement Durable (ODD) et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA). C’était l’occasion aussi d’annoncer l’organisation du Prix des Nations-Unies pour le service public au Maroc en juin 2018. La rencontre a été également l’occasion d’inviter tous les ministres et responsables présents à assister massivement à cet important événement qui sera organisé, à Marrakech, par le Maroc et l’ONU. Co-organisé par la CEA, le Département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAES ONU), l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Symposium offre un forum unique aux responsables et décideurs pour discuter et articuler une compréhension claire de la relation entre l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 pour le développement durable ainsi que leurs implications tant aux plans politiques qu’institutionnels, et pour en savoir plus sur l’élaboration, la mise en oeuvre, le financement, l’évaluation, l’examen des politiques et de plans intégrés pour la mise en oeuvre des ODD, sans oublier les outils pratiques et les mécanismes de soutien. Le Symposium vise aussi à renforcer l’utilisation d’approche dite de tout le gouvernement et de toute la société pour examiner les ODD, discuter des interventions pour l’adaptation et le renforcement des capacités des institutions publiques et de l’administration publique pour soutenir la mise en oeuvre des ODD, en soulignant les pratiques réussies en Afrique et ailleurs. Il tentera de répondre aux besoins des Institutions, des ministres, des directeurs généraux et autres hauts fonctionnaires ou des points focaux en charge de la mise en oeuvre de l’Agenda 2030 et de l’Agenda 2063, ainsi que ceux en charge de la planification, du développement durable, des finances…. Au premier jour de la rencontre, le rôle de l’Administration publique et son adaptation aux besoins et attentes des citoyens a été largement débattu. Les participants ont rappelé les principes de la bonne gouvernance de l’Administration et les valeurs que doivent respecter les fonctionnaires pour mieux servir le citoyen et rester à son écoute. L’innovation dans l’administration, l’utilisation des TIC, le renforcement des capacités, la responsabilisation et le leadership restent un gage de réussite de la transformation de l’Administration, indique-t-on lors de cette rencontre à laquelle ont été invités des associations professionnelles et des réseaux, des autorités locales, des parlementaires, des organismes du système des Nations Unies, des organisations régionales et sous régionales, des banques de développement, des représentants du secteur privé, des universités, des institutions de recherche, de la société civile et des partenaires pertinents liés au développement. Pour rappel, en septembre 2015, les dirigeants africains s’étaient associés à d’autres dirigeants mondiaux afin d’adopter l’Agenda 2030 pour le développement durable et ses 17 objectifs de développement durable. L’Agenda est une vision de transformation vers un monde libéré de la pauvreté, de la faim et de la maladie et où la prospérité des gens, la planète, la paix ainsi que l’union sont protégées. Les 17 ODD s’appuient sur les réalisations des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Ils équilibrent les dimensions économiques, sociales et environnementales du développement durable et abordent le changement climatique, des institutions publiques et les multiples facettes de la vie de tout le monde. Même s’il s’applique universellement à tous les États membres des Nations unies, l’Agenda 2030 souligne également les défis particuliers auxquels sont confrontés les pays les plus vulnérables, en particulier les pays africains, les pays les moins avancés (PMA), les petits États insulaires en développement (PEID/SIDs) et les pays en développement sans littoral. L’Agenda encourage tous les pays à élaborer des réponses ambitieuses d’ici à 2030. Les pays doivent adapter les objectifs à leur situation et à leurs priorités nationales, les intégrer dans les plans et stratégies nationaux et conduire régulièrement des examens de sa mise en oeuvre. Les politiques et les stratégies doivent adopter une approche intégrant les buts, les objectifs et les dimensions économiques, sociales et environnementales. L’Union africaine a également adopté en 2013 son propre programme, l’Agenda 2063, que les africains se sont pleinement appropriés. L’Agenda 2063 vise à réaliser la volonté des pays africains «à atteindre une prospérité, le bien-être, l’unité et l’intégration, pour un continent où tous les citoyens sont libres avec des horizons élargis, où le plein potentiel des femmes, des jeunes, des garçons et filles sont réalisés, et libérer de la peur, des maladies et des envies».