l’Union européenne et les résultats du programme de son appui à la deuxième phase de l’INDH

Le soutien constant de l’Union européenne (UE) à l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), depuis son lancement par SM le Roi Mohammed VI en 2005, est la preuve la plus éloquente que cette initiative est perçue comme étant un programme “crédible et efficace” de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale au Maroc, a souligné, vendredi à Rabat, le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Noureddine Boutayeb. Cet engagement témoigne aussi de la confiance qu’accorde l’UE aux efforts du Royaume pour venir en aide aux populations nécessiteuses, a affirmé M. Boutayeb qui s’exprimait à l’occasion d’une cérémonie de présentation des résultats du programme d’appui de l’UE à la deuxième phase de l’INDH. L’appui de l’UE en termes de financement et d’assistance technique est estimé à 25 millions d’euros, a-t-il indiqué, expliquant que ce soutien a consisté essentiellement à promouvoir les Activités Génératrices de Revenu, améliorer accessibilité et la qualité des équipements et des services sociaux ainsi qu’à renforcer la gouvernance et les systèmes de suivi et d’évaluation. Les objectifs de ce programme, qui a permis l’amélioration des conditions de vie des populations en rendant plus accessibles les services sociaux de base et en renforçant l’égalité des chances et la cohésion sociale, ont été “atteints dans une large mesure”, grâce au recours à une approche participative tant au niveau de l’expression des besoins des populations ciblées qu’à celui de la mise en place et de la gestion des programmes sur le terrain, s’est réjoui le ministre délégué. Cette logique impliquant les citoyens sur laquelle se fonde l’INDH s’inscrit dans le cadre du processus politique de consolidation de l’État de droit, conformément aux Hautes Orientations de SM le Roi, a-t-il poursuivi. Grâce à l’implication effective de l’ensemble des acteurs et des partenaires depuis 2005, a-t-il relevé, l’INDH présente un “bilan encourageant” en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale dans le Royaume comme l’attestent plusieurs institutions compétentes nationales et internationales telle que le Haut-Commissariat au Plan, l’Observatoire National du Développement Humain et le Conseil Economique, Social et Environnemental. Dans le même contexte, un constat similaire de changement positif du mode de vie des populations bénéficiaires, notamment en milieu rural, a été fait par l’UE, a martelé le responsable, ajoutant qu’un autre témoignage important de l’impact positif de l’INDH est apporté par les Nations Unies, qui ont salué la contribution de cette initiative dans l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement et la consolidation des droits humains dans notre pays. L’ensemble de ces résultats prometteurs est confirmé par une étude de la Banque mondiale réalisée en 2016 portant sur 136 pays et qui classe le Maroc au 3ème rang des meilleurs programmes sociaux, alors que la Banque mondiale a en outre considéré l’INDH comme un modèle d’inspiration pour les pays de la zone MENA, a-t-il rappelé. Selon le ministre, tous ces résultats et témoignages sont “encourageants et appellent l’ensemble des intervenants à fournir davantage d’efforts pour contenir la pauvreté et répondre ainsi aux attentes des citoyens et à leur aspiration à vivre dignement” et ce, conformément aux Hautes Orientations Royales. Il a, dans ce sens, mis l’accent sur la nécessité d’inscrire ces efforts dans une logique d’amélioration permanente, à travers l’écoute des citoyens et le réajustement des programmes mis en œuvre afin de répondre au plus près aux besoins en évolution constante des populations bénéficiaires.  La portée stratégique de l’INDH, sa philosophie et sa gouvernance ont suscité un intérêt particulier auprès de nombreux partenaires internationaux, soit en termes d’accompagnement ou d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques, s’est-il félicité, citant, à titre d’exemple, le cas de la coopération avec des pays africains amis comme le Gabon en 2014 et le Ghana en 2017. Dans ce contexte, il a rappelé également la constitution à l’issue du 12è anniversaire de l’INDH d’un comité d’échange des bonnes pratiques en matière de lutte contre la pauvreté, composé outre le Maroc de neuf pays qui sont le Sénégal, la République centrafricaine, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Tchad, le Bénin, la Burkina Faso, l’Union des Comores et le Congo. A cette occasion, M. Boutayeb a signalé que les résultats de cette évaluation menée par un bureau d’études mandaté à cet effet “seront sans nul doute très utiles aux prochaines phases de l’INDH”. La cérémonie de présentation de ce rapport a été marquée par la présence notamment du chef de coopération à la délégation de l’UE au Maroc, Philip Mikos, de partenaires nationaux, de bailleurs de fonds internationaux, ainsi que de représentants de plusieurs associations bénéficiant de ce programme.

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