Une bagarre générale a éclaté le 29 septembre au soir à Rabat à l’ouverture du congrès d’un des principaux partis marocains, l’Istiqlal, entre les partisans des deux candidats en lice pour diriger cette formation.
Insultes, jets de chaises et d’assiettes étaient au menu du 17e congrès de l’Istiqlal ouvert le 29 septembre au soir dans un chaos généralisé. Des participants blessés ont dû être transportés à l’hôpital.
Parti historique de l’indépendance, l’Istiqlal, formation conservatrice qui ne participe pas à la coalition gouvernementale, doit élire son secrétaire général durant ce congrès.
Le stade Moulay Abdellah de Rabat, qui l’abrite pendant trois jours, s’est transformé en un champ de bataille entre partisans du secrétaire général sortant Hamid Chabat, en lice pour sa propre succession, et ceux de son principal rival Nizar Baraka.
Trublion de la vie politique
« Ce qui s’est passé est honteux, ces actes sont inacceptables », a commenté sur sa page Facebook Adil Benhamza, membre du bureau exécutif, qui a présenté ses excuses au nom du parti.
Décrit comme un trublion de la vie politique marocaine, visé par une enquête du ministère de l’Intérieur, Hamid Chabat est depuis plusieurs mois la cible d’une fronde au sein de sa formation, portée par des figures historiques du parti qui exigent son départ.
Nizar Baraka, ministre à deux reprises avant d’être porté à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), fait lui figure de favori et dispose d’un large soutien dans les rangs de l’Istiqlal.
Parti le plus ancien du royaume, héros de la lutte pour l’indépendance contre le colonisateur français, l’Istiqlal a longtemps dominé la vie politique marocaine.