« Ça fait cinq ans que nous passons les vacances dans cet hôtel, à Annaba en Algérie, à la frontière tunisienne. Cette année, je suis partie seule avec ma fille. Nous étions là-bas depuis début juillet. Tout allait bien », explique Schéhérazade Gueroui, la mère de Sarah. Mais dans la nuit du jeudi 31 août au vendredi 1er septembre, tout bascule.
« Je suis allée la réveiller. Elle était violette. »
« Je suis rentrée dans la chambre vers 1 heure du matin. Je me suis mise à vomir, mais je n’ai pas cherché à savoir. Je me suis dit que je n’avais pas digéré quelque chose. Puis j’ai mis mon appareil respiratoire qui me sert pour l’apnée du sommeil et je me suis couchée. Le lendemain, vers 11 heures, un voisin nous a ramené à manger, c’était l’Aïd. J’ai voulu réveiller Sarah. Je l’ai appelée. Elle ne répondait pas. Comme parfois, elle fait semblant de dormir, je suis allée la réveiller. Elle était violette. Elle est morte pendant son sommeil. »
La mère de l’enfant appelle à l’aide. Les secours ne pourront rien pour Sarah vraisemblablement morte d’une intoxication au monoxyde de carbone. Schéhérazade est hospitalisée et placée sous appareil respiratoire pendant deux jours. Une enquête est ouverte par les autorités algériennes. La mère soupçonne un dysfonctionnement du système de ventilation de l’hôtel et va déposer plainte, à la fois en Algérie et en France, pour que toute la lumière soit faite sur ce drame. Le corps de Sarah a été autopsié en Algérie. Sa mère y retourne dans quelques jours pour déposer plainte et obtenir les résultats de l’autopsie. Côté français, c’est épaulée par Maître Damien Legrand que la Roubaisienne va déposer plainte et entamer une procédure judiciaire à l’encontre de l’hôtel