L’épouse d’Erdogan profondément touchée par la situation des musulmans d’Arakan

La première dame a visité un camp pour les réfugiés Rohingyas où elle a prête une écoute attentive aux récits affligeants des rescapés.
L’épouse du président turc Recep Tayyip Erdogan, Emine Erdogan s’est dite profondément touchée par la situation des musulmans de l’Etat d’Arakan qui ont trouvé refuge au Bangladesh après avoir fui les massacres perpétrés par les milices des bouddhistes extrémistes et l’armée birmane.

Pendant un tour effectuée avec la délégation qui l’accompagne dans le camp bangladais de Kutupalong qui accueille des réfugiés d’Arakan, Emine Erdogan s’est dite affligée par « les récits incroyables sur les massacres à Arakan ».

« Toute personne normale ne peut qu’avoir le cœur brisé à voir la souffrance des musulmans d’Arakan. Qu’Allah les aide et leur accorde la patience pour faire face à ces massacres qui se déroulent sous les yeux du monde », s’est-elle désolée.

Emine Erdogan a exhorté la Communauté internationale à s’intéresser davantage à la souffrance des musulmans d’Arakan, en leur apportant de l’aide humanitaire et en œuvrant pour trouver une solution politique qui mettrait fin au drame des Rohingyas.

« Nous avons tous des enfants, nous ne pouvons pas abandonner les enfants d’Arakan. Nous sommes tous responsables de ce qui se passe ici. Nous sommes venus à cet endroit pour rappeler au monde cette responsabilité et nous souhaitons que tout le monde redouble d’effort pour sauver les musulmans d’Arakan et leurs enfants », a-t-elle insisté.

Dans cette visite qui vise à faire la lumière sur la tragédie qui secoue l’État d’Arakan au Myanmar, la Première dame est accompagnée de son fils Bilal Erdogan, de la ministre de la Famille et des Affaires sociales Fatma Betül Sayan Kaya et de Ravza Kavakcı Kan, l’adjointe du chef du Parti de la Justice et du Développement (AKP) chargée des droits de l’Homme.

La délégation turque comprend également le directeur de l’Agence de coopération et de coordination (TIKA) Serdar Cam, le directeur de la Direction de la gestion des catastrophes et des situations d’urgence (AFAD) Mehmet Gulluoglu, le directeur général du Croissant-Rouge, Ibrahim Altan et d’autres hauts fonctionnaires.

La visite constituera l’achèvement des préparatifs engagés en prévision de l’établissement par la Turquie du pont humanitaire pour venir en aide aux Musulmans d’Arakan, où l’armée du Myanmar commet un génocide depuis le 25 août.

Il n’y a pas de statistiques claires sur les victimes du génocide, mais le 28 août, le Conseil européen de Rohingyas a annoncé la mort de 2 000 à 3 000 musulmans dans les attaques lancées par l’armée birmane dans l’Arakan, en trois jours seulement.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré de son côté que le nombre des musulmans d’Arakan qui sont arrivés au Bangladesh pour échapper aux attaques de l’armée et des nationalistes bouddhistes s’élève à 146 000.

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