L’islam de Belgique
L’islam de Belgique.
Des formations théologiques pour imams, aumôniers islamiques ou professeurs de religion islamique belges spécialement conçues et adaptées aux réalités belges et également mises en place dans notre pays : telle est l’ambition visée avec la création d’un Institut de promotion des formations sur l’islam. Un projet sur lequel pèsent de nombreuses attentes, puisqu’il est finalement question d’aider à l’émergence d’un islam de Belgique, et qui devrait finalement voir le jour à la rentrée prochaine. Le cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt (PS) et l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) ont signé un protocole d’accord en ce sens.
Recenser les formations qui existent en Belgique, les financer et soutenir les futures formations théologiques belges pour cadres musulmans, puis à très long terme, disparaître pour laisser la place à une faculté de théologique islamique en bonne et due forme : c’est dans ce but que la commission chargée en 2015 par Jean-Claude Marcourt de réfléchir à la création d’un islam de Belgique avait recommandé la création du fameux institut. En gros, il s’agit de combler l’immense vide existant en termes de formation des cadres musulmans, lequel a pour conséquence que ceux-ci se forment à l’étranger, notamment en Égypte et en Arabie saoudite.
Le sujet est sensible, en particulier la question de la formation des imams, et que certains au sein de l’EMB craignaient de se retrouver en minorité au futur comité de direction de l’institut et de se voir donc imposer des projets de formation qu’ils n’auraient pas validés. C’est que le décret fondateur attribue seulement 3 des 11 places pour l’EMB, pour trois pour l’Ares (Académie de recherche et d’enseignement supérieur), trois pour des représentants politiques et deux pour les deux futurs co-présidents Françoise Tulkens et Andrea Rea.