Environ 200 personnes manifestent leur solidarité au Rif marocain à la gare du Nord.
Quelque 200 personnes se sont réunies samedi après-midi à la gare du Nord de Bruxelles pour une manifestation de solidarité avec la région du Rif, au Maroc. Cette région est le théâtre, depuis des mois, de manifestations pour de meilleures conditions de vie et pour des droits politiques, sociaux et culturels, mais elles ne trouvent pas beaucoup d’échos pour le moment auprès des autorités marocaines. Selon les manifestants, la répression est pour le moment la seule réponse officielle.
«Le Maroc ne devrait pas être un pays pauvre», explique Oumayma Hammadi, une jeune Bruxelloise originaire du Rif. «Le pays dispose de suffisamment de ressources et de richesses pour nourrir tous ses habitants. Nous ne demandons rien de plus que des hôpitaux, des centres culturels, des soins de santé, sans résultat. Mais le ’hirak’, le mouvement, est plus grand que le Rif, plus grand que les différences politiques et culturelles au Maroc. Nous continuerons à lutter.»
Les protestations ne se limitent plus à la région du Rif, indiquent d’autres manifestants. «Partout au Maroc retentit l’exigence de mettre fin à la répression, à l’injustice politique. Il serait temps que les gouvernements belge et européens agissent. La Belgique doit protéger ses ressortissants au Maroc, comme les Pays-Bas le font, et la Belgique et l’UE doivent se montrer beaucoup plus critiques envers le régime marocain, qui concentre toutes les richesses et le pouvoir dans les mains de quelques-uns.»
belga