Interdiction de rassemblement dans un quartier de molembeek
La commune bruxelloise de Molenbeek s’apprête à instaurer une interdiction de rassemblement entre 21 h et 5h du matin dans un quartier situé à proximité de la station métro Beekkant, pour préserver les riverains des trafics de drogue et des agressions.
Un quartier de Molenbeek fera bientôt l’objet d’un couvre-feu. La mesure n’est pas courante et elle concerne les abords d’une station de métro de la commune bruxelloise, celle de Beekkant. La justification n’est pas liée au risque terroriste, c’est pour assurer la tranquillité des riverains.
Trafic de drogues, insultes et agressions
Depuis quelques mois, un groupe de jeunes hommes, âgés de 15 à 25 ans, s’installe quasiment tous les jours autour de la station de métro. Les riverains sont excédés, ils dénoncent du trafic de drogue, des insultes et des agressions régulières. “Il y a un problème de trafic de stupéfiants, de rassemblements de jeunes en pleine nuit. C’est un mélange d’occupants des appartements d’ici dans ce quartier mais aussi de gens venant d’ailleurs”, a indiqué Johan De Becker, chef de corps de la zone de police Ouest-Bruxelles, au micro de nos journalistes Arnaud Gabriel et Emmanuel Tallarico.
Interdiction de se rassembler à plus de trois
La bourgmestre Françoise Schepmans n’a pas encore signé l’ordonnance, mais devrait le faire avant le début de printemps. Entre 21h et 5h du matin, interdiction de se rassembler à plus de 3 sur la place devant la station et dans les rues tout autour, jusqu’à la rue d’Osseghem. “C’est véritablement pour disperser ces individus et pour faire en sorte que la police puisse faire son travail en les interpellant et pour permettre à des jeunes qui habitent dans ce quartier et qui n’ont absolument rien à se reprocher de pouvoir mener d’autres activités en toute tranquillité”, a-t-elle expliqué à notre micro.
Les riverains soulagés
Pour permettre aux habitants du quartier de se déplacer normalement, pas de couvre-feu dans la station, ni aux arrêts de bus. La Stib, la police et le Logement molenbeekois, qui gère les immeubles voisins, ont été associés à la décision. Dès cette annonce, le collectif de riverains se dit “soulagé”.